France : moins de 50 écrivains vivent de leur plume !

Publié le 3 août 2022 à 18:54

La version papier de “Mortelle Machination”, devrait sortir d’ici fin août ou alors début septembre. Je ne sais pas encore si je la proposerais à la vente, ici, sur le site. C’est certes financièrement plus intéressant. Dans le cas contraire, les marges sont ridicules si l'éditeur prend en charge l’acheminement. Il faut savoir aussi que le coût du transport a explosé, celui du papier aussi, donc il ne reste souvent aux auteurs que les yeux pour pleurer...

 

Ceci m’amène à vous parler des écrivains et de leur carrière. Les chiffres sont vertigineux : moins de 50 écrivains français vivent de leur plume sur… 100 000 auteurs ! Oui, vous avez bien lu. Pour les autres, en dehors d’un deuxième métier, point de salut.

Pour boucler les fins de mois, les auteurs font feu de tout bois : traductions, vente de cours, formation… bref ils font des *ménages” pour reprendre un terme du jargon journalistique.

Pour expliquer cette situation, il faut se référer aux droits ridicules versés par les éditeurs traditionnels à leur écurie. Ils varient entre 6 et 10% dans le meilleur des cas. A moins de faire “péter” un best-seller à chaque sortie de livre, point de salut…

Pourtant, le livre avec ses 4,5 milliards de chiffre d’affaires, est le premier marché culturel français, loin devant la musique et le cinéma. Mais éditeurs et libraires doivent pour séduire les consommateurs opérer des rotations de plus en plus rapides de leur stock et une nouveautés chasse l'autre très vite.

 

S’auto-éditer ne signifie pas gagner de l’argent


En 2021, aucun auteur français, même parmi les stars (Guillaume Musso, Franck Thilliez, Michel Bussi…) du métier n’a dépassé les 800 000 ventes. Bien entendu, la taille du marché francophone n’est en rien comparable à celle du marché US, par exemple. Mais quand même...

Le PLF (paysage littéraire français), est néanmoins bousculé par la croissance du numérique. Les acteurs comme Amazon et d’autres plateformes en ligne, donnent aujourd’hui la possibilité aux auteurs de s’auto-éditer.

Mais s’auto-éditer ne signifie pas gagner de l’argent. Si les marges sont, certes plus intéressantes, percer n'est pas évident. En effet, des centaines de milliers, voire des millions d’ouvrages croupissent dans les profondeurs du classement du géant américain.

Aucune chance pour ses auteurs de trouver des lecteurs. C’est un cercle vicieux : moins vous avez d’acheteurs plus vous dégringolez dans le classement et plus vous dégringolez et moins vous êtes repêché.
Sic transit mundi...

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